⚔️ Défendant et ses compagnons — Les martyrs de Marseille
⚔️ Défendant et ses compagnons — Les martyrs de Marseille
Resumit en prouvençau
« A Marsiho, au temps dei grands persecuciouns, un grop de soudats crestians, venguts dau legiun de Tebèia, an preferat perdre la vida que renegar lo Crist. »
Biographie
Imagine un soir d’été, sur le Vieux-Port encore désert de bateaux de plaisance, mais bruissant déjà des voix des pêcheurs. Dans cette Marseille encore romaine, au tournant du IIIᵉ siècle, un groupe de soldats venus d’Égypte, la fameuse Légion thébéenne, marchaient droit dans la lumière du couchant. On les appelait « Défendant et ses compagnons ». Ils n’étaient pas des héros de tragédie, ni des généraux bardés de décorations : juste des hommes de foi, qui avaient décidé qu’aucun César, fût-il redouté, n’aurait le dernier mot sur leur âme.
Arrêtés, condamnés, ils ont été exécutés près des remparts de la ville. La mer, dit-on, garda longtemps l’écho de leurs chants, et la colline de la Major porta leur mémoire. Marseille, la turbulente, la rebelle, se souvenait ainsi qu’elle avait connu des martyrs, et qu’avant le pastis, il y avait eu le sang des justes versé.
Points importants (in English)
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Identity: Defendens (Défendant) and companions, Christian soldiers. 
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Affiliation: Members of the Theban Legion (Egyptian Christian legion in Roman army). 
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Date: Around 290 AD, during Diocletian’s persecutions. 
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Place: Martyred in Marseille, Provence (southern France). 
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Significance: Witnesses of faith in the early Christian Church; connected to the larger tradition of Theban martyrs like St. Maurice of Agaunum. 
Note culturelle
À Marseille, le culte des saints martyrs liés à la Légion thébéenne a laissé des traces dans la toponymie et dans certaines traditions locales, bien que moins connues que celles de saint Victor. Défendant, souvent éclipsé par Maurice, témoigne cependant de l’ancienneté des racines chrétiennes de la cité phocéenne. Dans la Provence populaire, ces saints sont associés à l’image du courage tranquille, celui qu’on célèbre moins en statue qu’en mémoire.
Sources
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Hippolyte Delehaye, Les Légendes hagiographiques (Bruxelles, 1905). 
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Acta Sanctorum, septembre, vol. VI. 
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Abbé Alban Butler, Lives of the Saints, éd. moderne. 
- 
François Guyonnet, Les saints de Provence (2018). 



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