Saint Constantin de Gap – Le saint qui tenait bon dans les Alpes comme un cep dans le mistral
Saint Constantin de Gap – Le saint qui tenait bon dans les Alpes comme un cep dans le mistral
Évangile du jour :
« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. »
(Matthieu 5, 8)
Biographie :
Dans les montagnes de Gap, quand le vent descendait des crêtes et que les pierres s'entrechoquaient comme des cloches, il y avait un évêque au nom d'empereur : Constantin. Pas l’empereur de Byzance, non. Celui-là avait les pieds bien sur terre et la soutane dans les broussailles.
On ne sait pas grand-chose de lui, ce qui est souvent bon signe chez les saints : il a peut-être passé plus de temps à consoler les veuves et nourrir les pauvres qu'à écrire sa gloire. On dit qu’il fut évêque de Gap au VIe siècle, à une époque où le monde ressemblait à une soupe de barbares, d’ermites et de petits rois locaux. Il aurait défendu la foi comme on garde sa maison : avec courage, discrétion et une porte toujours ouverte.
Les vieux du coin disent qu’il bénissait les troupeaux et qu’il connaissait le nom de chaque berger, et qu’il savait tirer le meilleur vin des coeurs les plus rugueux. Il n’a pas fait de miracle éclatant – ou alors ils sont passés inaperçus, comme les choses simples : la pluie au bon moment, une paix retrouvée, un enfant guéri dans la nuit.
Pensée à méditer :
Ceux qui bâtissent l’Église avec des pierres de patience et de charité sont souvent ceux dont on oublie les noms, mais que le ciel fête en grande pompe.
Prière :
Ô saint Constantin, humble évêque des monts et des vallées,
Toi qui as marché sans bruit dans les sentiers de Dieu,
Apprends-nous à aimer sans attendre d’écho,
À veiller sur les autres comme un berger sur son troupeau.
Rends notre foi simple comme le pain,
Fidèle comme le vent qui revient chaque soir.
Et quand viendra pour nous l’heure du grand départ,
Accueille-nous au sommet, là où Dieu nous attend.
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Sant Constantin de Gap – Lou bòn evèsque que teniá pèr la fe coume lou cep dins lou mistrau
Evangèli :
« Beneurad li cour pur, que védran Diéu. »
Matèu 5, 8
Vida de sant Constantin :
Dins lou bèu païs de Gap, entre roco e garrigo, i aguè un evèsque qu’avié un noum d’empèri : Constantin. Màs èra pas un prince d’Orient, èra un pastre d’aquí, un que sabié parlar au monde e aus moutoun, que metié sa man sus lou front dei malauts e sa patienço sus li crido dau pòple.
Si dis que visquèt au sècle VI, quora li barbare fasié dançar li glèiso e que li païsans fasié la santa missa ambé li uòu dins li man. Constantin, eu, teniá bon. Portava pas d’espasa, mas sa croi èra mai forta. Caminava dins li draï sec, visitava li vielh, e metié la patalhoun sus li plaio de la vida.
Un miracle ? Òu, benlèu. Una pluio que tombèt just a temps. Un enfant qu’arrestèt de plorar. Un vesin qu’arrestèt de cridar sus sa femo. Pichòt miracle, grand sànti.
Pensada :
Lou Diéu fa pas de bruch quora passa. Màs si sias à l’escouta, ié sentes lou pas dins lou còr d’un sant.
Pregarié :
Sant Constantin, evèsque dóu païs e dóu cèu,
Tu qu’as marchat dins li peiro coume dins li paròulo,
Dòna-nos la fe dei mountagno e la patienço dei vièi.
Resa pèr nautre quora tombon,
Pèr que nos relevès coume lou mistrau escampa la nèu.
E quora l’ure venrà de partir,
Conduis-nous vers la lumo, onte t’espèra lou bon Diéu.
Amen.
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