Sainte Césarie l'Ancienne : Une abbesse qui savait mener sa barque monastique !
Santo Cesariá l’Anciá : uno abadesso que saupè menà sa barco mouinastico !
Sainte Césarie, dite l'Ancienne (vers 475 - 12 janvier 527), était la sœur du célèbre Césaire d'Arles, cet évêque qui avait autant de charisme que de dévotion. Et croyez-le ou non, elle n'a pas attendu son frère pour briller ! Cloîtrée dès son jeune âge dans un monastère de Marseille – parce qu'apparemment, c'était "la mode" à l'époque – elle y reçoit une éducation pieuse, entourée de prières et de mysticisme... mais probablement aussi de quelques recettes provençales transmises en douce.
En 512, Césaire d’Arles décide de fonder un monastère à Arles, probablement pour qu’il y ait un lieu où la foi et la discipline monastique seraient aussi bien gérées qu’un marché aux olives. Et qui mieux que sa propre sœur pour diriger ce saint établissement ? Césarie devient alors la toute première abbesse du monastère Saint-Jean, une "startup spirituelle" qui révolutionnera la vie religieuse féminine.
Pour encadrer cette communauté de moniales, Césaire rédige une règle spécialement pour elles, la fameuse Regula sanctarum uirginum (ou Règle des Saintes Vierges, pour ceux qui préfèrent les traductions). Mais allez savoir pourquoi, dans le cœur des fidèles, on l’appelle plutôt "la Règle de Sainte-Césarie". Faut croire que même dans l’ombre, Césarie savait briller !
Après 15 ans à la tête de ce monastère – un record d’endurance pour l’époque – Césarie s’éteint un 12 janvier, sans doute en 527. Elle repose depuis dans la basilique Sainte-Marie, inaugurée avec tambours et trompettes (ou plutôt prières et encens) lors d’un concile tenu à Arles en 524.
Aujourd’hui, on se souvient d’elle surtout grâce à une statue dans l’église Saint-Césaire-le-Neuf à Arles. Sur cette statue, elle pose fièrement en tenue monastique, tenant d’une main la maquette de son monastère. Un petit clin d'œil sculpté pour rappeler que si Césaire d'Arles était l'architecte spirituel de ce lieu, Césarie en était la véritable cheffe d'orchestre.
Alors le 12 janvier, n’oubliez pas de lever vos prières (ou vos verres, si vous préférez une version moins canonique) à cette sainte femme qui, de sa cellule monastique, a laissé un héritage qui traverse les siècles.
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